Après plusieurs mois de construction, les travaux du bâtiment tertiaire Canopée sont achevés et la livraison des bureaux et des espaces commerciaux est actée. Les acheteurs se sont vus remettre les clés de leurs locaux et ont découvert avec satisfaction la qualité des prestations délivrées.
Discours de Jérôme Graciet du 11 octobre 2024
06 novembre 2024À l'occasion de l'inauguration de la zone d'activité d'Arriet (zone économique de l'Escoutère) à Bénesse-Maremne, retrouvez le discours de Jérôme Graciet, dirigeant et fondateur de Zelaia Immobilier.
Qui a envie de voir une maison que l’on connait depuis toujours, depuis que l’on est gamin, être démolie pour être remplacée par un immeuble neuf ?
Qui a envie de voir cet immeuble pousser au pied de son jardin, même si on habite au centre d’une ville et qu’il y a d’autres immeubles au tour de soi ?
Qui a envie de voir des arbres, de la végétation, de la « nature » être défrichés pour être remplacés par des constructions nouvelles ?
On ne va pas se le cacher, le métier de promoteur immobilier est extrêmement clivant. Alors pourquoi donc faisons-nous ce métier ?
Parce qu’il est utile, il est essentiel et il est noble.
Il est essentiel parce que sans un toit, sans un logement, il n’y a pas de famille.
Sans un outil de travail, sans des locaux adaptés à la vie de l’entreprise, proche de ses clients, proche des zones d’habitation de ses salariés, il n’y a pas d’activité économique, sans activité économique pas de travail, et sans travail, comment subvient-on aux besoins de sa famille ?
Il est utile car je vais vous donner un petit exemple, si nous avions voulu rester entre-nous et construire un mur autour des Landes et du Pays basque. Il faut savoir qu’au début des années 90, nous étions proches d’être 4 personnes par logements. Aujourd’hui, du fait de l’évolution des ménages, de la décohabitation, de l’allongement de la durée de vie… nous tendons à être 2 personnes par logement. Donc si nous avions voulu fermer l’accès à notre territoire et régler de ce fait le problème des résidences secondaires ou des meublés touristiques, il aurait quand-même fallu construire le double de logements ! Vous vous rendez-compte de l’ampleur du problème…
Il est noble ce métier car depuis toujours l’homme a fait de la construction et de l’architecture un art.
Nos lieux de vie sont le reflet de notre identité.
Alors vous me direz que c’était mieux avant, que les constructions d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les constructions d’avant. Mais cela fait appel à notre subjectivité et à nos contradictions :
- Les anciens construisaient plus dense et plus collectif que nous. Les lotissements et l’individuel ne se sont réellement développés qu’à partir des années 50 et le libéralisme économique.
- Et les anciens faisaient de l’urbanisme de projet quand nous faisons de l’urbanisme de règles : règles de mixité, règlementation environnementale, sismique, PMR, acoustique…. Règles du PLU qui sont de plus en plus difficiles à traduire sur un projet, voir tout simplement à comprendre… Je ne dis pas qu’elles ne sont pas nécessaires, elles le sont, mais elles contraignent l’expression de nos bâtiments, donc leur acceptation.
En tout cas, hier comme aujourd’hui, construire c’est laisser une trace, une empreinte.
Moi je l’aime cette terre, je suis né ici, j’ai grandi ici, je resterai toute ma vie ici.
Si mon travail façonne ce territoire d’une manière ou d’une autre, je veux en être fier, car c’est un héritage que nous laissons aux générations futures.
Et c’est là la raison d’être de Zelaia Immobilier. Nous nous sommes extraits de la course aux volumes des grandes sociétés, de la pression des actionnaires, pour conserver notre libre arbitre. Car nous souhaitons prôner une économie locale et circulaire. Chez Zelaia :
- Nous développons et nous concevons nous-mêmes l’intégralité de nos projets immobiliers
- Toutes nos équipes de conception, architectes, bureaux d’études, bureaux de contrôle, maîtres d’œuvre, graphistes, agences web et j’en passe… sont basés dans les Landes et dans le Pays basque.
- Nous achetons l’intégralité de nos travaux à des entreprises basées dans les Landes et dans le Pays basque.
- Nous commercialisons 100% de notre production nous-même, et ça c’est une vraie particularité de Zelaia Immobilier. Nous n’avons pas de réseau de commercialisation extérieur et nous n’avons jamais surfé la vague de la défiscalisation. Notre clientèle vient nous trouver ici, en bureau de vente. Elle est locale et composée au 3/4 de propriétaires occupants qui participent au bien vivre de nos constructions et à leur entretien.
- Enfin, nous redistribuons chaque année une partie de nos bénéfices à de nombreuses associations locales.
Nous souhaitons que l’économie que nous générons reste sur le territoire et bénéficie à ce territoire.
Nous n’avons toutefois pas la prétention de dire que nous révolutionnons le monde de la promotion immobilière, nous avons tous les mêmes contraintes et sommes tous soumis aux mêmes règles.
Nous faisons un métier d’équilibriste, entre des parties qui ont des objectifs tous très différents : vendeurs de terrain, politiques, administrations, riverains, entreprises sur les chantiers, clients…
Mais nous essayons de le faire bien, avec honnêteté, et de respecter notre parole.
Et c’est le cas du projet sur lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Nous sommes :
- Au cœur de la MACS
- Sur le plus gros carrefour routier du sud des Landes
- A mi-chemin entre l’Agglo de Dax et l’Agglo de Bayonne
- A l’entrée de la commune de Bénesse
Tout le monde passe par là…
Autant vous dire que ce projet a suscité des inquiétudes…
J’avais dit ce que nous voulions faire :
- Nous voulions éviter de réaliser une vulgaire zone commerciale comme on en voit tant et qui ont défiguré nos entrées de villes
- Nous voulions éviter que chacun fasse son petit projet de son côté sans faire attention à ce qui se passe chez son voisin
- Nous voulions nous adapter à ce terrain déjà en grande partie défriché lors des travaux d’élargissement de l’A63
- Nous voulions produire un outil de travail, des locaux adaptés aux besoins de nos entreprises, locales.
En dépit de tous les obstacles que nous avons rencontrés en local et d’un contexte macroéconomique complètement fou (covid, rupture des chaines d’approvisionnement, inflation sur les matériaux, guerre en Ukraine, crise de l’énergie, inflation généralisée, hausse fulgurante et
inédite des taux d’intérêt…) c’est ce que nous avons fait :
- Nous sommes restés Aménageur et promoteur de l’ensemble de ce nouveau quartier. Avec Pablo SAMANIEGO et ses équipes de SAMAZUZU, nous en avons maitrisé l’urbanité et garanti une architecture harmonieuse.
- Nous avons composé notre programme en fonction des caractéristiques environnementales de ce terrain. Ce n’est pas le terrain que nous avons adapté au programme
- Nous aurions pu vendre nos lots à de grandes entreprises nationales, de restauration rapide par exemple, et gagner mieux notre vie, plus rapidement. Ce n’est pas ce que nous avons fait. Nous avons réalisé : Des locaux bas carbone pour nos artisans - Des petits bureaux en flex office avec des espaces partagés de qualité pour nos
TPE/PME - Des commerces visibles et accessibles - Des bâtiments sur mesure pour BNS EAU et IDEA BOIS, 2 entreprises historiques de Bénesse, que nous avons conçu en étroite collaboration avec leurs dirigeants Grégoire DELAGE (BNS EAU), Eric et Damien NICOLAS (IDEA BOIS)
A terme, ce sont plus de 70 entreprises et 250 emplois qui seront réunis sur ce site.
Nous avons tenu parole, et cette parole, c’est peut-être une parole paysanne. Parce que si nous sommes à l’entrée de la commune de Bénesse, nous nous trouvons à l’entrée de la ferme familiale.
Qui plus que moi voulait réussir ce projet !
Même si mon Grand-Père était très attaché à ses pins, j’en ai moi-même planté avec lui derrière Lidl, je pense que mes grands-parents, mon arrière-grand-mère, auraient été fiers de ce projet. Pour la simple raison qu’il bénéficie à la communauté, eux qui ont toujours été très investis dans la vie du village et qui ont porté Bénesse, les Landes et la Gascogne fièrement dans leur cœur. C’était en quelque sorte perpétuer un héritage familial…
A ce titre, je voudrais remercier mes tantes, mon oncle, ma sœur, mon frère et plus généralement ma famille qui nous ont cédé une partie des terrains qui composent l’assiette foncière de ce projet à des prix raisonnables, quoi qu’on en dise… Sans maîtrise du prix du foncier, ce projet n’aurait pas pu exister tel qu’il est aujourd’hui.
Et comme nous sommes sur le registre de la famille, je dois revenir sur Zelaia Immobilier, qui est ma seconde famille. Sans mon équipe, je ne serais parvenu à rien. Zelaia c’est certes moi son fondateur, mais c’est surtout Patricia DELAHAIS, qui était avec moi à la 1 ère heure et qui vient de prendre sa retraite, elle va beaucoup nous manquer. C’est Nathalie AZPEITIA, qui était là à la 2 nde heure, c’est Nicole HASTOY et Jean-Pierre DUPRAT, qui ont également souhaité partir en grandes vacances cette
année, c’est France FERRAN maintenant, et les jeunes qui nous ont toujours accompagnés, Sophie et Pauline avant, Elio maintenant.
Zelaia Immobilier ce sont aussi des associés qui nous ont fait confiance et qui nous ont accompagnés sur certains projets. J’en citerai un en particulier, Mathieu MAS, qui est celui qui m’a convaincu que j’étais capable de créer mon entreprise, de devenir entrepreneur. Avec le recul, c’était plutôt intrépide, voir inconscient, et je dois bien lui dédier quelques-unes de mes nuits blanches !
Zelaia, ce sont aussi mes enfants, NOLA et EDEN, qui sont à mes côtés aujourd’hui. C’est pour eux que je me bats tous les jours. J’espère que l’empreinte, la trace que je leur laisse en héritage, ils en seront fiers.
Parce que finalement chez Zelaia, nous ne construisons pas des murs, nous nous efforçons à bâtir des ponts.
Merci.
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